Hemmerich, M., Enzo, .
(2021, Janvier). 9 m2. Oblik, (4), p.114-125.
Titre : | 9 m2 (2021) |
Auteurs : | Margot HEMMERICH, Auteur ; Enzo, Illustrateur |
Type de document : | Article : revue |
Dans : | OBLIK (n°4, 2021) |
Article en page(s) : | p.114-125 |
Langues: | Français |
Mots sujets : |
Thésaurus PRISME 2014 DETENTION ; PRISON ; DETENU ; VIE QUOTIDIENNE ; TRAVAIL ; FORMATION PROFESSIONNELLE ; SCOLARITE ; SPORT ; LOISIR ; RECIT DE VIE |
Résumé : |
" Le confinement est-il une forme d'incarcération ? Alors qu'une telle comparaison a pu être faite, des anciens détenus reviennent sur leur expérience de l'enfermement carcéral. Certains ont passé quelques mois derrière les barreaux, d'autres plusieurs décennies. Malgré des vécus très différents leurs témoignages traduisent une même réalité : la peine de prison est bien plus que la seule privation d'aller et de venir. Elle est un monde en soi, une "institution totale", pour reprendre l'expression du sociologue américain Erving Goffman. Celle de la promiscuité subie et de la solitude, de l'accès inégal à la santé, la culture, aux loisirs, de la vétusté ou de l'hypersurveillance électronique. La prison a même son odeur. Un mélange de "cuisine et de vestiaire, le tout agrémenté de détergent et de désinfectant", racontent des détenus. Quant au bruit, il est incessant. La musique, les cris, l'écho métallique des clés et les rondes des surveillants. A tel point qu'en prison, il est inutile de porter une montre.
Surtout, si la société française a connu deux mois de confinement, la détention fonctionne toute l'année en vase clos. Les échanges avec l'extérieur sont rares, limités aux parloirs pour les proches et aux intervenants scolaires, culturels, sportifs. Les régimes de détention varient d'un type d'établissement pénitentiaire à l'autre. En maison d'arrêt, où le taux de surpopulation atteint parfois 150%, la grande majorité des détenus passe 22 heures sur 24 en cellule. Le travail ne concerne qu'un faible nombre de prisonniers, comme l'école ou les formations professionnelles. En centre de détention, des régimes dits de "portes ouvertes" permettent aux détenus de se retrouver en journée pour jouer aux cartes, regarder la télé ou partager un dessert cuisiné en cellule. Enfin, en maison centrale, la sécurité prime, même si l'accès au travail et aux formations est plus fréquent. Chacun, à sa manière, cherche à passer le temps pour le rendre plus supportable. " |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Disponibilité |
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R | Revues | Olivet | Disponible |