Perpete berger, T., Albarracin, D., Ducousso-lacaze, A.
(2018, Mars). Alexithymie et subjectivation. Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, (2), p.109-115.
Titre : | Alexithymie et subjectivation (2018) |
Auteurs : | Tiphany PERPETE BERGER, Auteur ; Dolorès ALBARRACIN, Auteur ; Alain DUCOUSSO-LACAZE, Auteur |
Type de document : | Article : revue |
Dans : | Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence (n°2, 2018/03) |
Article en page(s) : | p.109-115 |
Note générale : | Bibliogr. p.115 |
Langues: | Français |
Mots sujets : |
Thésaurus PRISME 2014 ENFANT ; RELATION ENFANT-PARENTS ; TRANSFERT ; THERAPIEThesaurus Candidats Descripteur ALEXITHYMIE |
Résumé : |
" Introduction - En prenant en considération les différents aspects de l’alexithymie, ce texte présente l’observation d’un enfant de dix ans présentant les signes d’une difficulté majeure à accéder à la subjectivation. Durant les premières rencontres, une inhibition massive était observée chez l’enfant à chaque confrontation à une question autour de ses affects. Après quelques mois de traitement, nous avons fait le constat d’une absence d’évolution dans le cadre du suivi, ce malgré une relation apparemment investie et agréable pour l’enfant. À l’inverse, cette relation semblait au thérapeute froide, vide et pourvue de peu de sens. Ces observations nous ont permis d’identifier un désordre inhabituel dans le développement psycho-affectif de cet enfant, l’ayant probablement conduit à l’alexithymie. Dans ce contexte, en faisant l’expérience d’une relation de transfert atypique avec ce patient, le thérapeute a décidé de proposer à son patient un dispositif basé sur des séances avec l’enfant et sa mère, prenant support sur la capacité particulière observée chez la mère à interpréter les affects présents chez son fils.
Méthode - Le thérapeute a proposé des séances divisées en deux parties. Ce dernier verrait ainsi l’enfant seul dans un premier temps, puis sa mère les rejoindrait pour échanger autour des semaines passées et des incidents éventuellement rencontrés. Ces discussions régulières, proposées dans le cadre de ce que nous proposons d’appeler « un fonctionnement circulaire » semblent avoir permis d’éprouver dans la réalité extérieure ce qui était présent depuis le début : un mode intime, dyadique et presque purement interne de communication entre mère et enfant autour du registre affectif. Nous nous sommes appuyés sur des référentiels psychanalytiques (Winnicott, Green, Richard…) pour aménager notre façon d’être avec ce patient tout comme pour décrire notre parcours intellectuel au fil de ce travail. Résultats - Au cours de cette année de traitement, nous avons pu mettre à jour certains aspects spécifiques du fonctionnement familial et ouvrir une voie vers la subjectivation qui soit plus porteuse pour le patient. La psychothérapie se poursuivant aujourd’hui, nous pouvons observer une diminution des résistances présentées initialement par l’enfant et effectuons ponctuellement des séances complètes sans la mère du patient, ce à la demande de ce dernier. Conclusion - En utilisant les observations issues de la psychothérapie de cet enfant présentant un syndrome alexithymique, les auteurs ont souhaité proposer l’application d’un point fondamental en psychiatrie de l’enfant, à savoir la nécessité de rester créatif, ouvert et préparé à adapter son dispositif thérapeutique à chaque patient présentant des besoins spécifiques. " |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Disponibilité |
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R | Revues | Olivet | Disponible |