Ronge, J.L.
(2012, Novembre). Baba et ses amis au commissariat : de la retenue de très jeunes enfants dans les locaux de la police. Journal du droit des jeunes, (319), p.10-12.
Titre : | Baba et ses amis au commissariat : de la retenue de très jeunes enfants dans les locaux de la police (2012) |
Auteurs : | Jean-Luc RONGE, Auteur |
Type de document : | Article : revue |
Dans : | Journal du Droit des Jeunes (n°319, 2012/11) |
Article en page(s) : | p.10-12 |
Langues: | Français |
Mots sujets : |
Thésaurus PRISME 2014 PROTECTION DE L'ENFANCE ; DEFENSEUR DES DROITS ; GARDE A VUE ; MINEUR ; FAUTE PROFESSIONNELLEThesaurus Candidats Descripteur COMMISSION NATIONALE DE DEONTOLOGIE ET DE SECURITE |
Résumé : |
"Vendredi 5 octobre 2012, dans le XIXe arrondissement de Paris, vers 18h, un groupe d'enfants (dont l'âge maximum ne dépassait pas 14 ans) se tient devant les restes calcinés de scooters auparavant allumés par des engins incendiaires.
La police arrive après les pompiers, une partie du groupe se sauve en courant. Reste un petit groupe, dont Baba, 9 ans, qui tente également de partir, mais qui est rattrapé par les policiers. Selon les témoignages, les derniers enfants sont encerclés, interrogés sur place un à un. Les policiers disent aux enfants qu'ils savent bien ce qu'ils ont fait. Ils s'expriment de façon brutale et agressive, échangent avec un collègue de couleur sur l'origine africaine de certains enfants. Parmi ceux-ci, deux étaient pourtant présents au centre social proche des lieux, avec leur animateur, au moment où les scooters ont été incendiés. Malgré la présence de parents accourus sur les lieux, les policiers ne les autorisent pas à voir leurs enfants et les avisent qu'ils devront venir les chercher au commissariat. Les enfants seront tous emmenés au commissariat du XIXe, où l'on les fera attendre pendant environ deux heures, puis on les prendra en photo. Les policiers interrogent certains d'entre eux de façon individuelle notamment Baba, qui se plaint de mal de tête, sans leur avoir proposé de voir un médecin ou un avocat. On ne leur propose ni verre d'eau ni repas. Les policiers ont apparemment déclaré aux enfants qu'ils les avaient vus sur des photos, soi-disant prises par un commerçant, mais cela reste confus, ils ne les ont pas vues. Une partie des enfants ne sera pas interrogée. Le groupe d'enfants a été relâché vers minuit." |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Disponibilité |
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R | Revues | Olivet | Disponible |