10 Septembre - Journée mondiale de Prévention du Suicide
Du 01/09/2024 au 15/09/2024Le suicide est un grave problème de santé publique aux conséquences sociales, émotionnelles et économiques considérables. On estime actuellement à plus de 700 000 par an le nombre de suicides dans le monde, et nous savons que chaque suicide touche profondément beaucoup plus de personnes.
Le suicide est un phénomène complexe qui résulte de l’interaction de nombreux facteurs (biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux) de mieux en mieux connus. Malgré une baisse significative du taux de décès par suicide ces 20 dernières années, les chiffres restent préoccupants et reflètent une souffrance majeure chez de nombreux Français.
La Stratégie nationale de prévention du suicide est un ensemble cohérent d’initiatives et de dispositifs innovants mis en place au plus près des personnes à risque et de leurs proches. Ces actions permettent d’apporter une aide concrète aux personnes en souffrance, mais aussi de former et d’outiller les intervenants, professionnels ou bénévoles, et de mieux étudier et comprendre les facteurs de risques. Elles sont coordonnées au niveau national par le ministère de la Santé et de la Prévention, et pilotées par les agences régionales de santé dans les territoires.
Les actions et les dispositifs existent, sont efficaces et l’effort doit être poursuivi.
La stratégie nationale de prévention du suicide se compose d’actions coordonnées et mises en œuvre au plus près des personnes à risque suicidaire :
- Le maintien du contact avec les personnes ayant fait une tentative de suicide : le dispositif VigilanS de recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide, a désormais prouvé son efficacité avec un risque de réitération suicidaire réduit de près de 40%. On compte actuellement 32 centres VigilanS qui couvrent l’ensemble des régions françaises, y compris les territoires d’outre-mer (Océan Indien, Antilles, Guyane).
- Des formations au repérage, à l’évaluation du risque suicidaire et à l’intervention de crisse auprès des personnes en crise suicidaire. Ces formations rénovées en 2019, avec des contenus adaptés aux rôles et compétences des personnes formées, depuis les citoyens volontaires « sentinelles en prévention du suicide » jusqu’aux professionnels de santé, ont pour objectif de créer des réseaux de personnes ressources dans chaque région.
- Des actions ciblées pour lutter contre le risque de contagion suicidaire, notamment grâce au programme PAPAGENO. Les personnes exposées directement ou indirectement à un événement suicidaire sont plus à risque d’avoir des idées suicidaires, ou même de passer à l’acte. Au niveau individuel, être exposé à un suicide multiplierait par 2 à 4 le risque de geste suicidaire. L’identification des endroits à risque (hot-spots suicidaires) pour permettre des mises en sécurité de ces lieux et la formation des journalistes et intervenants dans les médias, pour faire du traitement médiatique d’un suicide une occasion de prévention, sont des exemples d’actions mises en œuvre.
- La mise en place depuis le 1er octobre 2021 du 3114, le numéro national de prévention du suicide, est gratuit, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur l’ensemble du territoire (métropole et Outre-Mer). Ce numéro d’appel permet d’apporter une réponse immédiate aux personnes en détresse psychique et à risque suicidaire, à l’entourage des personnes à risque suicidaire, aux endeuillés par suicide, et aux professionnels en lien avec des personnes suicidaires qui souhaitent obtenir des avis et conseils spécialisés.
Le 3114 : c’est déjà 15 centres répondants en région, constitués de professionnels hospitaliers spécifiquement formés (infirmiers et psychologues) placés sous la supervision d’un psychiatre. Depuis son ouverture, le 3114 a reçu près de 400 000 appels cumulés soit en moyenne, 20 000 appels par mois.